Scope Ratings attribue aujourd’hui la notation A+ à la ville française de Quimper. La notation a une perspective stable (Stable Outlook). Selon l’agence de notation, cette note repose sur : (a) la capacité de la ville de Quimper à maintenir une solide performance opérationnelle dans un contexte de forte réduction des dotations de l’État, (b) un niveau d’endettement modéré, bien qu’en augmentation, et (c) un risque de passif éventuel de faible montant.

La dette publique souveraine de la République Française n’est pas notée par Scope, mais l’agence a néanmoins publié un rapport analytique sur la France. Sur la base des conclusions dans ce rapport, la note A+ attribuée à la ville de Quimper est tout à fait conforme à l’évaluation du risque souverain de la France par Scope.

Concernant la notation, l’agence a évoqué la solide performance opérationnelle de la ville de Quimper, qui repose sur une base d’imposition en expansion, soutenue par le dynamisme de l’économie locale et une bonne maîtrise du taux de croissance des dépenses de fonctionnement. Scope prévoit une poursuite des efforts de rationalisation des dépenses de fonctionnement et le maintien d’un faible niveau de dépenses d’investissement sur les deux prochaines années. Ces efforts devraient permettre à Quimper d’infléchir le taux de croissance de sa dette directe et de faire face à la réduction des dotations de l’État annoncée par le gouvernement français.

Scope remarque que la ville de Quimper détient des outils de réserves pour faire face à une éventuelle détérioration de son équilibre budgétaire. En raison du poids important des impôts modifiables, la ville pourrait générer des recettes supplémentaires en augmentant les taux des impôts locaux, une option considérée comme une solution de dernier recours par la municipalité. La ville a un passif éventuel à faible risque et pour un montant raisonnable, provenant principalement de garanties offertes par la ville aux HLM et bénéficiant de son intégration avec la communauté de Quimper, qui assume la responsabilité pour son compte des activités à forte intensité de capital, telles que les transports publics, la distribution de l’eau et l’assainissement, la collecte des déchets et leur traitement.

Scope exprime néanmoins certaines craintes concernant la stratégie d’ajustement adoptée par la municipalité pour les deux prochaines années. Celle-ci pourrait à l’avenir se heurter à des difficultés croissantes, en raison de la flexibilité plutôt réduite des dépenses de fonctionnement de la ville. Si le gouvernement français devait poursuivre ses efforts de consolidation budgétaire au-delà de 2017 – un scénario probable d’après Scope en raison de l’adhésion de la France au pacte budgétaire de l’UE – la ville serait amenée à augmenter ses taux d’imposition et/ou son niveau d’endettement. De plus, la réduction des dépenses d’investissement prévue pour les années 2016-2017 aura probablement ses limites, conduisant potentiellement à une remontée de ces dépenses susceptible d’être financée par le recours à la dette.

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